Le métier de médiateurice

Les métiers de médiateurice et d’animateurice sont en constante évolution. Caractérisés par une extrême diversité des lieux et des modalités d’exercice *, des conventions collectives de rattachement, ainsi que des dénominations des acteur-ices, il devient très difficile d’en dessiner une image cohérente.

* Chercheur-e, professeur-e, ingénieur-e, bibliothécaire, muséographe peuvent aussi exercer ce type d’activités.

Les études qualitatives et quantitatives réalisées par l’École de la Médiation ont pour objectif d’en mieux cerner les contours :

1. en fédérant/Fédérer les acteur·ices la médiation scientifique culturelle

La diversité des activités et tâches effectivement réalisées par ces acteur·ices ainsi que les compétences mises en jeu sont encore largement méconnues.

Le souhait de l’École de la Médiation est de contribuer à mieux faire connaitre le métier, mais également de participer avec elles et eux à des actions  permettant de se fédérer.

2.en créant/Créer un référentiel de compétences du métier

Un travail collectif a été mené avec une quinzaine d’expert.es et de professionnel·les de la médiation scientifique et culturelle issu·es de structures aussi diverses que des centres de sciences, associations de l’éducation populaire et de l’éducation à l’environnement, université, Musée des techniques et Muséum. Il avait pour objectif d’identifier s’il existait effectivement des compétences « socles » mises en jeu par les professionnel·les, quel que soit le lieu d’exercice de leur activité. Ce travail nous a permis d’élaborer un premier référentiel de compétences «transversal» (pdf, 820 ko).

3.en précisant/Les enjeux

Les médiateur·ices scientifiques sont un vecteur important de l’accès de toutes et tous à l’éducation aux sciences et aux technologies.

Donner le goût des sciences, favoriser l’accès aux sciences pour tous et toues, décrypter une société complexe… sont les enjeux de ce métier que l’École de la Médiation souhaite fédérer et faire reconnaître.

Pour la société

Dans une société de la connaissance, dans laquelle l’investissement dans la recherche et le développement pour l’innovation constituent les moteurs de la croissance, les acteurs institutionnels de la culture scientifique et technique jouent un rôle essentiel dans le partage des connaissances.

Au sein de leurs structures, les médiatrices et médiateurs, animatrices et animateurs scientifiques interviennent pour expliquer, décrypter des savoirs dont la complexité apparente peut intimider le grand public. Et aussi, au-delà de la «vulgarisation» scientifique, elles et ils participent à abolir la frontière entre les sciences et les technologies et notre culture générale. Ces professionne·les accompagnent le public dans une démarche d’appropriation des savoirs, en rendant les sciences vivantes et captivantes.

Les musées, centres de sciences et associations du champ de la CSTI ont un vrai rôle à jouer pour favoriser le succès d’un ensemble large et diversifié de jeunes dans l’apprentissage des sciences. L’accès à l’éducation scientifique du plus grand nombre, doit s’accompagner d’une amélioration des chances de réussite pour toutes et tous, et les médiatrices et médiateurs scientifiques concourent par leurs actions à œuvrer pour l’égalité de chances.

Parce que les médiatrices et médiateurs scientifiques participent chaque jour à éveiller les curiosités, à donner goût aux sciences et aux technologies, à inventer de nouvelles façons de comprendre et d’apprendre et à susciter des vocations pour ces filières, la question de leur formation et de leur professionnalisation est essentielle.

Pour les médiateur.ices

Appartenant à une profession mal reconnue, souvent dévalorisée, et dont les membres dispersés ont peu d’échanges, le projet d’« École de la médiation » est, pour les médiatrices et les médiateurs, à la fois un moyen de se fédérer, de faire reconnaître leurs compétences, de s’enrichir des pratiques et compétences des autres et d’en acquérir de nouvelles. La formalisation de leurs savoir-faire permettra, à terme, de valoriser et de faire reconnaître leur métier. L’objectif de cette École est de générer, au sein même des professionnel·les de la médiation, une réflexion sur les pratiques de leur métier, et de les rendre à même de transmettre leurs compétences et savoir-faire. Les formations proposées au sein du projet École de la médiation leur permettront d’acquérir ou de renforcer les compétences indispensables à l’exercice de ce métier.

Pour le public

Les médiatrices et médiateurs formé·es, en adoptant une position réflexive par rapport à leurs pratiques feront évoluer leurs modes d’interactions avec les publics, les enrichiront, et seront donc à même de répondre au plus près aux besoins et attentes des publics. Ils et elles contribueront à rendre ces publics acteurs de leur propre cheminement vers la connaissance des sciences et à en faire des citoyennes et citoyens éclairés, en position de faire des choix. Leurs actions, notamment sur les jeunes publics – filles et garçons – ne pourront que gagner en efficacité et contribueront encore d’avantage à susciter l’intérêt et le goût pour les sciences.

Les champs de compétences

Quatre grands champs de compétences du métier de médiateur·ices sont apparus et ont été déclinés selon un système arborescent. Ils sont considérés comme faisant partie intrinsèque du métier et sont donc difficilement dissociables.

  • Animer des médiations
  • Concevoir des médiations
  • Gérer des projets de médiation
  • Enrichir ses connaissances et ses pratiques

Le travail présenté ici constitue une première étape, une étape essentielle pour la reconnaissance et la valorisation du métier.

A

Les ressources en lien avec le métier de médiateur.rices